Saviez-vous qu’aux commandes de Busimuz se trouve Abir qui est également à la tête de Dabaïa Collection et de Hijab Glam ? MachaAllah, avoir un tas de casquettes ne lui fait pas peur. Mais aujourd’hui une page se tourne… Dabaïa Collection ferme ses portes et Abir nous en dit davantage dans cette petit interview.
Busimuz : L’aventure Dabaïa Collection prend fin… Quel bilan faites-vous ?
Abir : Je suis à la fois triste et excitée. Triste parce que cela a été une aventure remplie d’émotions depuis le début. Des émotions en dents de scie car j’ai ressenti parfois de la joie suivie de colère, effacée par l’excitation de l’aventure puis enchaînant avec de la peine… Bref, un mélange à vous faire perdre la tête ! J’ai commencé avec mon amie qui s’est retirée par la suite, ce qui a été une période assez compliquée à gérer au niveau professionnel. Mais je m’en suis sortie. Cela a été ma première expérience en tant qu’entrepreneuse. Lorsque j’ai décidé de me lancer, tout s’est succédé : la création du site, les voyages à Dubaï, les shootings et ma consécration a été de faire le Salon du Mariage Oriental à Paris suivi un mois après par celui de Lyon. A l’époque je savais déjà que j’allais arrêter au fond de moi mais j’avais besoin de me prouver que je pouvais le faire. Et je l’ai fait. Ou plutôt, ON l’a fait car j’avais une équipe avec moi. On a tous adoré, c’était vraiment la plus belle expérience à ce jour que j’ai vécue au niveau professionnel.
Busimuz : Pourquoi aviez-vous créé Dabaïa ? Quels étaient vos objectifs ?
Abir : A l’époque de la création, je travaillais dans la société de mon mari mais je ne m’y retrouvais pas. Mon domaine à moi, c’est la mode, la beauté. Certains diront les paillettes ou le monde superficiel mais c’était mon truc ! Mon amie travaillait déjà dans ce secteur mais juste pour arrondir les fins de mois. Je lui ai proposé de collaborer, elle a accepté, nous nous sommes lancées. Evidemment mon objectif premier était de devenir riche ! Pas de langue de bois hein, même si je me voilais la face, j’étais persuadée de pouvoir gagner ma vie et plus avec Dabaïa. Mais j’ai déchanté quand j’ai compris que le fonds de commerce choisi était éphémère. La mode est éphémère, elle change de saison en saison, de jour en jour même. Alors, en restant en plus spécialisées dans une toute petite branche de la mode, ça ne pouvait pas marcher. Les robes de Dubaï ont fait leur temps, la mode commence à passer si ce n’est déjà fait. Place aux robes turques… Au fur et à mesure de l’avancée du projet, mes objectifs évoluaient mais ce n’est que plus tard que j’en ai pris conscience.
Busimuz : Est-ce qu’être à la tête de Dabaïa vous a permis de vous découvrir d’autres aspects d’entrepreneuse que vous ne soupçonniez pas ?
Abir : Grâce à Dabaïa Collection, je suis devenue entrepreneuse, j’entreprends vraiment. J’ai, aujourd’hui, l’esprit d’une entrepreneuse. Cette aventure m’a ouvert énormément de portes, j’ai fait des tas de connaissances et j’ai affiné mon réseau. Je ne pensais pas rencontrer des tas de personnes à mon âge, devenues pour la plupart des amies aujourd’hui. J’ai une autre vue sur le monde, sur l’entreprise. Je me suis ouverte au monde actif et j’ai eu des tas de surprises ! J’ai aussi gagné en confiance, je peux aujourd’hui tenir un discours devant une (petite) assemblée sans gêne car je me sens plus légitime. J’ai l’impression d’être utile. Je n’ai plus peur d’entreprendre. J’ose. Et si je perds, tant pis ! C’était écrit ainsi, je n’aurais pas pu l’éviter. D’ailleurs quand j’ai racheté avec mon mari ma boutique actuelle, Hijab Glam, c’était un challenge pour moi. J’ai un peu joué à la roulette russe… J’avais évidemment pris toutes les précautions nécessaires avant cette décision, mais il reste toujours une zone d’ombre et d’inconnu qu’on ne maîtrise pas. Aujourd’hui je ne regrette rien, si c’était à refaire je le referais sans hésiter. Ca a été sûrement le meilleur investissement que j’ai fait depuis longtemps !
Busimuz : Quelle est la suite à présent vous concernant ?
Abir : Un tas de projets ! Le fait d’arrêter Dabaïa Collection me dégage du temps et je compte bien l’investir dans le développement de Hijab Glam. J’ai aussi mon blog, Busimuz, que j’essaie de faire grandir. Pour le reste, je garde tout secret pour l’instant mais je ne resterai pas les bras croisés…
Busimuz : Un dernier mot?
Je voulais remercier toutes les personnes qui ont travaillé avec moi depuis le début. Je pense à Magali pour les magnifiques photos, à Sonia pour son assistance technique, à Razika, mon premier modèle, Sabrina, Sarah, Karima, Inès pour avoir posé ponctuellement pour la marque, à Jamila qui s’est occupée des salons du mariage oriental, à mes clientes qui, je le sais, son t tristes de cet arrêt, à mes parents qui m’ont soutenu envers et contre tout, à mon mari, qui me supporte chaque jour…et à Ilhame…
Finalement tout continue pour Abir et Dabaïa Collection restera une belle expérience entrepreneuriale pour elle !